Rares sont les invitations à partager les navigations sur Quintet. Non pas que nous serions des ours solitaires, quoi que, mais Quintet est bien petit et trop remuant pour ceux qui seraient habitués au confort terrestre. Quintet possède d’ailleurs une grande table accueillante, et nous ne privons pas de la partager pour des agapes … au mouillage.

Nos amis Annick et Mathias, d’aucun dirait nos maîtres en navigation, viennent quelques jours partager quelques bords antillais, musclés ces temps-ci. Point de longs discours, mais un petit portrait :

Mathias, surnommé maître Yoda, pour son grand calme, caché souvent derrière un regard pétillant de malice, il n’agit qu’après avoir longuement, voir très longuement réfléchi. Certains méchants esprits pourraient-ils supposer qu’il attend, en sage qu’il est et afin d’économiser son énergie, que sa tendre et douce anticipe la manœuvre et se précipite manu-militari vers l’écoute à border, la voile à affaler. Car Annick est l’énergie même, une volonté de fer dans un gabarit poids-plume.

Car il s’agit bien d’un équipage, rodé depuis longtemps sur les mers de l’atlantique. De l’Ecosse au Brésil, du Cap Vert aux iles Antillaises, ils ont vogué de crêtes en criques, sur les bateaux de la société qui les employait, avant d’investir eux-mêmes dans leur valeureux Myloreva, un Ovni 345,  bateau en aluminium bien connu des circum-navigateurs.

Mais une nuit entre Sainte Lucie et Saint Vincent des Grenadines, dans le redouté canal du même nom, Myloreva s’est retrouvé décapité, l’océan dans ces coins-là est parfois sans pitié pour les amoureux du voyage. Ce n‘était pas, les dieux de la mer et du vent sont cruels, la fin de leur ennuis, mais c’était certainement la goutte d’eau qui fit déborder le cockpit.  Tempête au Brésil, cyclones au Açores, Myloreva en avait assez de se faire secouer, de se blesser, mais certainement plus encore l’équipage. 

Désormais, Annick et Mathias ont passé la main, ils naviguent toujours, mais sur de confortables catamarans de location aux quatre coins du monde, ou bien sur les bateaux-copains, heureux de partager encore les belles sensations entre amis. Mis en vente, leur fier navire voguera certainement bientôt vers de nouvelles aventures, mené par de nouveaux rêveurs d’horizons.

L’archipel de la Guadeloupe propose un joli programme de navigations entre Grande-Terre, Marie Galante et les Saintes. La Désirade, petit ilot classé réserve naturelle, situé à l’est de Grande-Terre, est restée encore une fois inaccessible,  mais nous avons tous découverts de nouvelles choses, fait de belles et savoureuses rencontres.

Pas de discours donc, juste un petit album photos,  dédicace « spécial Myloreva », avec toute notre amitié. Annick, je te promets, nous n’avons pas racheté de Nutella…



Arrivée à Pointe à Pitre, avec accueil à bord de Soun Paradise venu faire escale d'un jour.



Le Gosier, sur Grande Terre, et premières baignades.

La Désirade se fera encore désirer cette fois-ci. Météo musclée, nous pointons l'étrave vers Marie Galante.

De Marie Galante aux Saintes, une jolie navigation au portant, le bonheur...

Pleins d'eau fait au ponton du Bourg de Terre de Haut, nous "largons" Annick et Mathias qui prennent le ferry pour Pointe à Pitre. C'est sympa en effet de nous éviter de remonter face au vent vers Pointe à Pitre, par une météo toujours aussi musclée. Nous pouvons partir directement depuis les Saintes vers la côte ouest de la Guadeloupe, escale à Deshaies.

Maintenant, direction St Barth, la très chic et très sélect petite ile des VIP de la planète, et déjà, nous croisons yachts ou grands voiliers, et leur invités qui semblent nous regarder de très très haut, au sens propre comme au sens figuré...

à bientôt pour cette nouvelle découverte...