La destination 2014 de nos navigations antillaises était les Iles Vierges. Cet archipel d’iles, d’ilots et de cailloux surgis là par les forces titanesques de dame nature a, pour les navigateurs, un fort goût d’exotisme.

Situées à l’extrême nord-ouest de l’arc antillais, ces iles sont des dernières avant Porto Rico à l’ouest, ou les Bahamas au nord. Découvertes par C Colomb, les espagnols les trouvaient certainement belles mais sans intérêt, plus attirés par l’or  sud-américain. Peu avisés, ils ne se doutaient alors pas que les Anglais majoritairement, ainsi que les hollandais, les danois et les français, en feraient leur repaire. En embuscade dans les très nombreuses criques, ils attendaient les lourdes flottes espagnoles chargées de trésors qui remontaient vers le nord pour un retour en Europe. Ces iles sont donc empreintes d’histoires fabuleuses, de noms aujourd’hui légendaires.

A l’Est, les BVI (British Virgin Islands), possessions anglaises depuis 1672, sont très différentes des iles de l’ouest, les USVI (United Stade Virgin Islands). Ces dernières, cédées par les hollandais aux Etats unis en 1917, et notamment la plus grande, St Johns, sont beaucoup plus peuplées et « américanisées ». Pour le meilleur peut-être, mais aussi pour le moins bon, et en particulier  pour les navigateurs, aller aux USVI ne s’improvise pas, il faut montrer patte blanche, nous sommes au Etats Unis… Formalités plus que strictes, assurances hors de prix, mouillages très réglementés, c’est pourquoi nous n’avons pas eu tellement envie d’aller voir nos cousins d’Amérique, du moins cette fois-ci.

La clearance faite à Virgin Gorda, nous avions un mois pour profiter des BVI, et c’est ce que nous avons fait, fuyant les mouillages trop fréquentés et les hauts lieux touristiques. Comme dans la plupart des iles antillaises, aucun patrimoine historique à découvrir, les très rares ruines d’anciennes plantations témoignent cependant encore d’une prospérité développée grâce à l’esclavage.

Aujourd’hui, les BVI vivent du tourisme, essentiellement américain. Outre les paquebots, de très nombreux bateaux de location sillonnent les iles, dans un circuit bien établi, en général dans le sens des aiguilles d’une montre à partir de Virgin Gorda ou des USVI. Il est donc facile de décaler son parcours en fonction de cela et d’éviter les bruyants.

Peu de bateaux français viennent jusqu’à ces iles situées très à l’ouest de l’arc antillais. Y aller est facile depuis St Martin, une nuit étoilée par vent arrière, mais en revenir relève du parcours du combattant, ou d’un pari. C’est ce que nous avons fait, retour sur St Martin sans vent, mais face à la houle, 23 heures de moteur.

Difficile de faire un billet unique sur ces iles, j’ai donc pris l’option d’en faire un pour chacune d’entre elles. Alors en attendant, en voici un résumé photographique.

Avant le départ, José me monte au mat pour changer le feu de mouillage. Quintet posé sur l'eau turquoise et vue à 360°. Malgré un mouillage calme, ça roule d'un bord à l'autre en haut, je n'imagine pas faire le même exercice en pleine mer.



Le parcours, on voit à l'ouest (en bas de la photo) St Johns et les autres iles des USVI

 

Quart de nuit pour José, on reste attentif, des paquebots de croisière traversent, illuminés comme à Noël, salles de bals et casinos flottants...

Arrivée au matin à Virgin Gorda

Bel anniversaire pour José, la cinquantaine et quelques je premier jour au BVI. Pas de pâtisserie, on doit se rabattre sur un gâteau industriel.

Clearance (formalités d'entrée aux BVI) à Virgin Gorda,

Les Baths gros cailloux granitiques, servent de décors à toutes les publicités et tournages. Carte postale du rêve antillais.

Au coeur des Baths, José joue les "Goliath".

fonds préservés, faune peu farouche

nous ne ferons pas tous les sites de plongées conseillés, mais nous en inventerons d'autres

L'appareil photo soi-disant étanche, acheté à St Martin, n'aura pas tenu trois semaines, mais heureusement pour nous, nous gardons quelques beaux souvenir de nos chasses sous-marine (chasse photographique)

Murène

Poissons soldats

Tortue imbriquée

Un des meilleurs souvenirs des BVI; quelques jours passés avec une communauté de navigateurs, français et sud-africains. Les "sud-af" sont très différents des anglos-saxons que nous avions rencontré jusqu'alors. Une histoire différente, un pays particulier, nous en apprendrons beaucoup. C'est l'enrichissement du voyage.

Soirées "fire-camp", ils auront même réussi à faire chanter José. "Amazing, fantastic, ho my god .... ", José apprend de nouvelles expressions et fait des progrès en anglais, enfin, en sud-africain.  Au bout de quelques jours, chacun reprend sa route, alors: "See You nana ..." (rien à voir avec le fait de dire au revoir à une jolie fille, c'est une expression qu'on pourrait traduire par, "salut les amis")

Les iles sont quasi désertes, la végétation sur les petites iles est malmenée par les cyclones, mais dès qu'elle le peut la nature donne le meilleur d'elle même, fleurs, fruits ....

Anegada, ile coralienne à fleur d'eau, un village de 150 habitants, un escapade au milieu de nulle part, une splendide barrière de corail.

Le soleil se couche vers l'ouest sur le BVI, comme un gout de revenez-y, se dessinent encore les iles où nous aurons passé de magnifiques vacances.

Ha oui, j'oubliais, nous sommes TOUJOURS en vacances.